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mardi 21 janvier 2020

GEO Reportage - La Slovénie, le royaume des abeilles


"L’apiculture, c’est la poésie du paysage", dit un vieil adage slovène. Dans ce petit pays des Balkans, elle se vit sur un mode émotionnel.

Le miel, l’abeille Carniolienne et les ruches colorées à l’architecture unique appartiennent à la culture locale.

Réalisation :
Therese Engels



vendredi 17 janvier 2020

Inzerki La Route Du Miel. le rucher d’Inzerki Maroc

SECRETS DU MAROC: LE PLUS GRAND RUCHER TRADITIONNEL AU MONDE SE TROUVE DANS LE SOUSS

Véritable trésor du patrimoine amazigh, le rucher d’Inzerki est un endroit incontournable que pourtant peu de gens connaissent.


Au détour d’une route, après avoir sillonné quelques sentiers, sur le versant d’une montagne, perché à près de 1000 mètres de hauteur, se dresse une bâtisse tout droit sortie d’un autre temps.

De la même manière que les greniers collectifs abritaient les récoltes communes des populations berbères, les ruchers tels que celui d’Inzerki rassemblaient quant à eux les ruches des apiculteurs de la région.

Faite de terre, de pierre et de bois, la «taddart» d’Inzerki est considérée comme le plus grand et le plus ancien rucher traditionnel au monde. L'endroit a été plusieurs fois restauré depuis sa construction en 1850. Malgré les crues ravageuses de 1990 et 1996 qui endommagèrent ce trésor national, malgré l’abandon, le rucher domine toujours le paysage et reprend aujourd’hui peu à peu de l’activité. C’est grâce au soutien d’organisations telles que l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) et à l’UNESCO que le rucher d'Inzerki a pu être restauré à plusieurs reprises dans le cadre du développement du tourisme rural.

A Inzerki, quelque 80 familles disposaient de cases dans ce rucher pour un total d'environ 3.000 ruches. Pour la petite anecdote, le bruit des abeilles dans la ruche était tel que leur bourdonnement incessant pouvait s’entendre à des kilomètres à la ronde. Et pour cause, chaque case pouvait abriter jusqu’à 50.000 abeilles soit, au moment de l’activité maximale du rucher, 150 millions d’abeilles. 

Un endroit inoubliable à découvrir si vous êtes dans la région d'Agadir et que vous êtes amateur de miel.

Pour visiter:  Brahim Chtoui, président de l’Association Taddart Inzerki pour le développement et la coopération

Tél: +212 673 907 964 ou +212 640 16 54 71

Par Zineb Ibnouzahir











jeudi 26 décembre 2019

La recette de fabrication du chouchen en 1913


Recette du chouchen pour les paysans (Dihunamb 1913)
En 1913, la revue Dihunamb a collecté et publié la recette de fabrication du Chouchen. Cette recette se trouvait dans la partie consacrée à des conseils aux agriculteurs “evit ar beizanted“. Dihunamb était une revue littéraire et culturelle écrite en breton vannetais.

Vous trouverez tout d’abord le résumé de la recettte du chouchen, et ensuite la traduction en français complète de l’article. Elle ne correspond plus à la façon de fabriquer du chouchen de nos jours, nottament l’ajout de certains produits déconseillés aujourd’hui. Mais cette recette est justement intéressante comme témoignage du procédé de fabrication du chouchen il y a un peu plus d’un siècle.

Voici la recette de fabrication du Chouchen
Dans une barrique de la contenance d’une centaine de bouteilles, versez 25 bouteilles de miel (environ 37,5 kilos) et 74 bouteilles d’eau de source. La barrique ne doit pas être trop remplie.
Rajoutez 50 grammes d’acide tartrique et 10 grammes de sous-nitrate de bismuth.
Prenez  50 grammes de cette farine que les abeilles transportent à partir des fleurs, et qu’elles engrangent dans certains rayons et dissolvez-le bien dans un peu d’eau. Quand le mélange a bien détrempé, versez-le également dans le fût.
Mélangez bien l’ensemble à l’aide d’un bâton lisse.
Placez un tissus humide sur la bonde, et recouvrez le tissus de sable humide.
Quand le chouchen aura effectué sa première fermentation, c’est-à-dire quand on n’entend plus le liquide faire « floup », on peut retirer le sable et placer un bouchon.
Au bout de 5 à 6 mois, la deuxième fermentation est terminée, et le chouchen peut alors être mis en bouteille.
Pour éclaircir le chouchen, vous pouvez faire fondre 10 grammes de tanin dans un peu d’eau-de-vie. Versez le ensuite dans le fût. Puis mélangez bien l’ensemble à l’aide d’un bâton lisse.
Si vous trouvez que le chouchen n’a pas assez de couleur, vous pouvez ajouter pendant la fabrication un petit verre de sirop de caramel.
Il est intéressant de noter que déjà à cette époque (1913), on commençait à nommer chouchen la fermentation du miel dans de l’eau (l’hydromel). Alors que pour rappel, le chouchen est normalement une fermentation de miel dans de l’eau et de la pomme (jus de pomme ou cidre).

La traduction complète de la recette de 1913
Recette du chouchen pour les paysans (Dihunamb 1913)Le chouchen
Le chouchen ou Hydromel est une boisson faite à partir de miel et d’eau. Aurefois on fabriquait une grande quantité de ce breuvage à la campagne, mais depuis que le cidre et les boissons de bistrot sont si courantes chez les habitants des campagnes, une majeure partie d’entre-eux ont délaissé le chouchen. Pourtant, aucune boisson que l’on paie 7 à 8 réals* dans une taverne est loin de valoir un chouchen bien fait.

Beaucoup de gens ne savent plus comment fabriquer cette boisson. Voici comment vous devez vous y prendre pour fabriquer une boisson douce qui peut se conserver longtemps.

La fabrication du chouchen
Prenez une barrique de la contenance d’une centaine de bouteilles, versez-y 25 bouteilles de miel, soit environ 75 livres*. Versez ensuite sur le miel de l’eau claire, de l’eau de source, 74 bouteilles environ pour que le fût ne soit pas trop rempli.

Rajoutez alors dans le fût 50 grammes d’acide tartrique et 10 grammes de sous-nitrate de bismuth. Vous trouverez ces produits chez votre pharmacien.

Prenez ensuite environ 50 grammes de cette farine que les abeilles transportent à partir des fleurs, et qu’elles engrangent dans certains rayons et dissolvez-le bien dans un peu d’eau. Quand il a bien détrempé, versez-le dans le fût. Mélangez bien l’ensemble à l’aide d’un bâton bien lisse, et mettez ensuite sur la bonde un tissus humide recouvert de sable humide .

La fermentation
Quand le chouchen aura terminé sa première fermentation, c’est-à-dire quand on n’entend plus le liquide faire « floup », on peut retirer le sable et placer un bouchon.

La petite fermentation est plus longue que celle du cidre. Il faut attendre cinq ou six mois avant que le chouchen ne soit prêt à être mis en bouteille.

Il faut faire attention à ne pas laisser de vinaigre dans le local où le chouchen est en cours de fermentation, sans quoi il pourrait également tourner en vinaigre.

Bien souvent, pour éclaircir le chouchen, on peut faire fondre 10 grammes de tanin dans un peu d’eau-de-vie, et le jeter ensuite dans le fût. (Il faudra alors bien mélanger avec un bâton pendant qu’on ajoute le mélange tanin/eau de vie).

La mise en bouteille
Lorsque le chouchen a fini sa fermentation, on peut le mettre en bouteille. Il l ne faut pas placer les bouteilles allongées sur le côté dans un premier temps, car elles pourraient éclater. Ceux qui apprécient de faire sauter le bouchon de chouchen comme l’on fait pour le champagne devront alors le mettre en bouteilles de vin de champagne un peu plus tôt.

S’il l’on trouve que le chouchen n’a pas assez de couleur, on peut, lors de sa fabrication, y rajouter un petit verre de sirop de caramel.

Le chouchen bien préparé est bon pour la santé, mais il ne faut pas en boire comme si c’était du cidre, car il est plus fort en alcool et provoque l’ivresse plus rapidement que le cidre ou le vin.

Notes
* Le “réal” était une ancienne monnaie de cuivre du 19ème siècle valant 25 centimes. Très courante en Bretagne, elle était utilisée pour faire l’appoint ou pour des petites dépenses en dessous de 5 francs.

* Une livre équivaut à 500 grammes.

** Les intertitres (fabrication, fermentation, mise en bouteille) n’étaient pas présents en breton et ont été ajoutés pour la lisibilité.


La recette originale en breton de fabrication du chouchen

SOURCE / CHOUCHEN.BZH



La recette originale en breton de fabrication du chouchen

mardi 24 décembre 2019

Qu’est-ce que le chouchen ? Cet alcool breton si délicieux…



Qu'est ce que le chouchen ?
Le chouchen est un alcool traditionnel breton, obtenu à partir de la fermentation du miel dans du jus de pomme ou du cidre, ainsi que de l’eau. Autrefois le miel utilisé était traditionnellement un miel de sarrasin. C’est cette plante très courante en Bretagne qui lui donnait une couleur foncée et un goût particulier.
Pour faire simple (même si c’est un abus de langage), le chouchen est la version bretonne de l’hydromel que l’on retrouve dans de nombreuses cultures.

Le Chouchen ce n’est pas de l’hydromel ! (et vice-versa)
On qualifie bien souvent le chouchen d’« hydromel breton », ce n’est pas tout à fait faux, mais ce n’est pas entièrement vrai non plus. Je fais, moi aussi ce raccourci pour donner une explication rapide, mais profitons de cet article pour clarifier les choses.
Les deux boissons sont toutes les deux obtenues à partir de la fermentation du miel, mais elles sont différentes pour deux raisons en plus du type de miel utilisé :

L’origine Géographique :

Même s’il n’y a (malheureusement) pas d’appellation géographique protégée, le chouchen est un produit breton. Il ne viendrait à l’idée de personne de dire du premier vin rouge venu qu’il s’agit d’un Bordeaux car après tout c’est du vin… C’est la même chose dans notre cas de figure. Au même titre que le Chufere, le Chupitig, le Chamillard et bien d’autres, le chouchen est donc un alcool qui ne peut être produit qu’en Bretagne.
Le mode de production : Les techniques ont évolué au fil du temps, mais le chouchen se différencie donc de l’hydromel par son utilisation de jus de pomme, moût de pomme, ou bien encore de cidre. Pour du chouchen, ce sont donc les levures des pommes qui font le travail de fermentation, alors que pour de l’hydromel ce sont les levures du miel.

Ce qu’on disait du chouchen
Dans la revue des traditions populaires (Année 1904, Tome 19, numéro 1), toute une page nous parle des liqueurs bretonnes à base de miel.
“Autrefois chaque ferme possédait son rucher […] L’hydromel, dourvel, souchen, ou chupéré, se consommait sur place. Pas de noce, de grande journée de travaux, sans hydromel. Bien fermenté, il mettait la force aux bras des travailleurs, un bouquet de rose aux joues des jeunes filles. […] Et quand l’ivresse avait couché, épars sous les pommiers, tout le monde, un sommeil réparateur de deux heures les mettait tous dispos, prêts à recommencer la fête ou le travail.”
Le pourcentage d’alcool du chouchen était autrefois un peu plus élevé qu’aujourd’hui. Il tournait entre 14° et 17°, de nos jours les chouchen se situent le plus souvent entre 12° et 15°.

Le Chouchen donne des courbatures pendant 1 semaine
Le chouchen fait-il perdre la tête ?Cet article précédent nous parle aussi d’une mauvaise réputation du chouchen, celui des effets indésirables après en avoir trop consommé.
“La liqueur traîtresse exerçait encore ses effets, durant près d’une semaine, par une courbature générale et des maux de tête intenses.”

L’explication fait froid dans le dos :
“Quelquefois, la boisson était falsifiée par l’addition de l’eau qui avait servi à l’ébullition de la cire. Cela se faisait quand on voulait donner à une fête un souvenir durable : trois jours de noce et tous les convives saouls ! C’était l’idéal.”
Heureusement notre vision d’une fête idéale a changé, et plus aucun producteur de chouchen ne songerait à falsifier ainsi sa boisson.

Le Chouchen fait perdre la tête.
En plus de ces effets indésirables, le chouchen avait la réputation de faire perdre la tête aux buveurs. Encore une fois ce n’est plus le cas de nos jours grâce à l’évolution des ruches.

Pourquoi les ruches ?

Parce qu’auparavant, les abeilles étaient élevées dans ces ruches “paniers” comme vous pouvez le voir sur la photo de gauche. Ces anciennes ruches ne permettaient pas de récolter le miel sans tuer toute la colonie. Cette technique était appelée l’étouffage, car on étouffait la colonie à l’aide de la combustion de mèches soufrées introduites dans les ruches.
On pressait ensuite toute la colonie pour récupérer le miel. Ceci explique qu’on retrouvait donc dans le miel des restes de cire, des abeilles mortes, et du venin d’abeille. C’est le venin d’abeille, qui attaque le cervelet (organe servant à garder l’équilibre), et faisait ainsi perdre la tête à certains buveurs.
Les nouvelles ruches permettant de collecter facilement le miel, cette pratique est devenue obsolète et a été interdite en 1942.

Le Chouchen n’est (presque) pas du Chufere
Le Chufere.Lorsque le chouchen est réalisé en faisant fermenter du miel dans du cidre (et non pas du jus de pomme), on l’appelle alors « chufere ». Pour être incollable sur le chufere, je vous encourage à aller lire l’article Quelle est la différence avec le Chufere ?
Mais attention, comme souvent en Bretagne et en langue bretonne, on a pu selon les époques et les lieux appeler un breuvage d’un certain nom (Chufere en Trégor par exemple), sachant que ce nom était utilisé ailleurs en Bretagne pour un autre breuvage qui n’existait pas en Trégor.

Que signifie « chouchen » en breton ?
Beaucoup de gens se demandent ce que veut dire « chouchen » en breton. Certains s’imaginent une traduction du style « boisson des dieux », « miel druidique », ou que sais-je encore, mais la réponse n’est pourtant pas celle qu’ils attendent.

Autrefois, c’était un peu le bordel en Bretagne dans les liqueurs à base de miel (pardonnez-moi l’expression). Il y avait plusieurs noms différents, et ce qu’on appelait Chufere à un endroit pouvait être appelé Dourvel à un autre, ou encore Chupitig, et on retrouvait parfois sous le même noms des versions différentes de ces liqueurs de miel. Voici les différents noms que l’on trouvait pour ces liqueurs plus ou moins proches :
Mez (“Breuvage fait d’eau et de miel” d’après le dictionnaire Catholicon en 1499 )
Dourvel (“Hydromel“, mot à mot “Eau de miel” en breton, d’après le dictionnaire du  Père Grégoire de Rostrenen en 1732 )
Chufere, Chupere, Chipere, Chifere (provient de « chug ferv » signifiant « jus féroce » en breton, se boit avec des crêpes de froment d’après le supplément au dictionnaire d’Emile Ernaut en 1879)
Souchen (“Hydromel”, on retrouve ce mot en 1895 dans le journal de l’Union agricole et Maritime, et après cela dans la revue des traditions populaires en 1904).
L’ancêtre du mot chouchen apparaît ainsi en 1895 dans le journal de l’Union agricole et Maritime, orthographié « Souchen ». Le journal nous apprend que le nom était donné à Rosporden par le négociant Le Moal à sa liqueur de miel censé combattre la grippe (nommée Influenza à l’époque).
On ne sait par contre pas si ce nom était sa pure invention, ou la première trace écrite d’une appellation locale du pays de Rosporden, mais ce nom n’a aucune signification connue en breton.

Le mot “Chouchen” était une marque
Bref, pour se différencier, les négociants ont donc visiblement commencé à utiliser leurs propres appellations. L’un deux a été plus malin que les autres, puisqu’en 1920 il a déposé officiellement la marque “Chouchen”. Il s’agissait de Joseph Postic, qui était alors négociant et qui devint par la suite maire de Rosporden.
Le nom “Chouchen” a rapidement gagné en popularité dans toute la Bretagne, si bien qu’au milieu du XXème siècle on le retrouve dans toutes les publicités et journaux. Le Chouchen vient donc s’ajouter à la liste des marques comme Sopalin ou Frigo qui sont tellement connues qu’elles supplantent le nom du produit.

Conclusion
Le chouchen a connu un véritable essor au milieu du XXème siècle, mais il a eu ensuite tendance à être supplanté par le cidre et les bières à la fin du même siècle.
Aujourd’hui le chouchen reste une boisson traditionnelle de qualité, produite par de nombreux apiculteurs et artisans qui ont à cœur de faire un bon produit. Il existe également des Chouchen ou Hydromel un peu plus industriels, mais qui sont malgré tout de bonne qualité.
Le Chouchen, comme le cidre, reste la marque d’une culture et d’une spécificité bretonne qui ne se standardise toujours pas sur les habitudes de consommation françaises.

https://chouchen.bzh/















jeudi 19 décembre 2019

Association du conservatoire de l’abeille noire bretonne


Les missions du conservatoire

 La mission essentielle du Conservatoire de l'île d'Ouessant est la protection, la sauvegarde et le développement d'une abeille dont les particularités sont :

Une race pure d'un écotype breton
Une abeille exceptionnelle en Europe, de race pure, qui présente un caractère sanitaire remarquable. Absence de contamination par le varroa officiellement reconnu en novembre 2014
Une abeille qui vit sur un site naturel, l'île d'Ouessant, où elle dispose d'une alimentation (pollen et nectar) diversifiée sans contact avec les produits phytosanitaires (absence de culture intensive sur l'île)
Maintenir en l'état ce fragile patrimoine impose :

Le respect rigoureux et constant de règles et de pratiques apicoles
définies : suivi génétique, conduite rationnelle des ruchers, règles
prophylactiques
Une vigilance accrue pour conserver un environnement préservé, et ainsi se protéger d'une contamination extérieure - Protection de l'île par Arrêté préfectoral en juin 2018
De s'assurer des moyens techniques, tant humains que matériels, ainsi que  moyens financiers pour pérenniser ces objectifs - Partenariat publique / Privé - Ressources en propre
Les caractères biologiques de cette abeille intéressant la recherche scientifique (témoin blanc), une mission seconde du Conservatoire consiste à solliciter et accompagner une collaboration régulière avec la recherche scientifique apicole.

Ces objectifs sont indissociables pour assurer la poursuite des missions et de la pérennité du Conservatoire . Si l'un de ces piliers venait à défaillir c'est l'ensemble de la structure qui s'en trouverait fragilisée.

Pour garantir cette stabilité le Conservatoire s'efforce de:
 Maintenir et renforcer la protection sanitaire tout en préservant la diversité génétique du patrimoine actuel de l'abeille noire écotype breton
Poursuivre la sélection afin d'élever des reines de qualité à destination de l'apiculture continentale et ainsi réactiver la pureté et la diversité de la génétique de l'abeille noire
S'engager et participer activement aux actions spécifiques apicoles: "Abeille sentinelle de l'environnement" (UNAF), "Plan de sélection régional" (GIE), participation à la gouvernance de l'A.D.A. Bretagne, Fédération des races de Bretagne
Participer aux différentes manifestations bretonnes afin de sensibiliser le grand public à l'utilité de notre mission et plus généralement au rôle et à la sauvegarde de l'abeille domestique. L'exposition itinérante participe également à la circulation de l'information en Bretagne et même hors de la région bretonne
Continuer à fournir à la recherche scientifique apicole une abeille noire non hybridée, unique en Europe, exempte de virose et de parasite, évoluant dans un environnement sain et diversifié. Cette abeille, unique par ses qualités rares, sert de "témoin blanc" dans de nombreuses expérimentations conduites sur le territoire national comme à l'étranger. En cela, le Conservatoire apporte une précieuse contribution à la préservation et à la sauvegarde de l'ensemble des races domestiques en plus du grand service qu'il rend au monde de l'apiculture dans son ensemble.

Comment soutenir l'A.C.A.N.B.
Chers adhérentes, chers adhérents, chers sympathisants et sympathisantes,
Le conseil d’administration de l’ACANB s’est réuni mardi 29 janvier afin de donner le coup d’envoi de la saison 2019 du Conservatoire de l’abeille noire bretonne d’Ouessant.
Vous avez pu voir que l’équipe des administrateurs s’est étoffée en novembre dernier, lors de la
dernière A.G., avec l’arrivée de nouveaux apiculteurs passionnés d’abeilles noires. Nous vous souhaitons, à tous nos adhérents passionnés d’abeilles, une bonne saison pour 2019.

Le déroulement de la saison 2018 nous a conduit à remettre les bénévoles au cœur de la gestion de nos ruchers et des travaux annexes : la demande est très forte en ce sens, et il serait dommage de ne pas pouvoir y donner suite.
Cela implique une présence forte et régulière sur l’île, une grande réactivité et une montée en compétences « ouessantines » (l’apiculture à Ouessant obéit à des contraintes très particulières) de nos bénévoles les plus actifs.
Nous mettons à disposition les bulletins d’adhésion pour l’année qui s’ouvre, en faisant désormais une distinction très claire entre les adhérents bénévoles actifs et les membres sympathisants et/ou bienfaiteurs de l’abeille noire bretonne et de son sanctuaire privilégié qu’est l’île d’Ouessant.

Les adhérents bénévoles actifs, en s’acquittant de la cotisation spécifique de 12€, s’engagent à participer au moins deux jours dans l’année aux travaux apicoles et autres à Ouessant, dans le respect des pratiques qui leur seront fixées par notre équipe. Cette adhésion implique un droit de vote lors de nos assemblées générales, donc une participation active aux décisions prises
par le Conservatoire. Nos adhérents les plus anciens, fidèles depuis de nombreuses années, peuvent évidemment choisir de continuer à participer à nos délibérations comme ils l’ont fait par le passé, sans conditions stricte de bénévolat sur l’ile. Il s’agit d’évoluer en douceur et de leur laisser le choix en fonction de leur envie de s’impliquer dans la vie institutionnelle de l’association.


Les sympathisants et autres bienfaiteurs de l’abeille noire d’Ouessant disposeront désormais d’un
bulletin d’adhésion distinct : le montant de leur participation est libre, ils sont les bienvenus à Ouessant en tant que visiteurs et amis et nous envisageons de les impliquer de façon concrète auprès des abeilles par le parrainage d’une ruche, dont ils auraient des nouvelles via le site internet qui est en cours de refonte. Le fait de choisir ce mode d’adhésion à l’ACANB ne leur donne pas le droit de vote lors de nos assemblées générales.

Ce nouveau mode d’adhésion permettra d’éviter un risque récurrent d’absence de quorum lors de nos assemblées générales ; de nombreux visiteurs d’Ouessant, de passage sur l’île, remplissent un bulletin d’adhésion dans l’idée de soutenir notre action, mais ils répondent en très faible nombre aux convocations et ne se font pas non plus représenter, si bien que nous risquons de ne pas atteindre le quorum de 25% des adhérents à jour de cotisation fixé par nos statuts pour délibérer valablement.

Nous espérons que cette nouvelle façon d’œuvrer en faveur des abeilles d’Ouessant sera bien comprise de vous tous. Nous avons de nombreux projets pour cette année qui permettront au grand public, aux sympathisants et aux bénévoles actifs de trouver une place dans une implication commune en faveur de notre belle abeille.

http://www.abeillenoireouessant.fr




Lozère : le rucher-tronc, sanctuaire de l'abeille noire des Cévennes

 à Saint-Maurice-de-Ventalon
Connaissez-vous l’abeille noire, l’une des 26 sous-espèces d’Europe du nord ? Moins rentable et plus sauvage que ses congénères, sa population décline en France. En Cévennes, une association lutte pour sa préservation. Reportage à Saint-Maurice-de-Ventalon et au Pont-de-Montvert.
Au fond d'une vallée cévenole, nichée entre le Mont-Lozère et le Mont-Aigoual, nous découvrons une étrange construction faite de lauzes et de châtaigniers.
Le rucher-tronc est le refuge traditionnel de l'abeille noire des Cévennes.
Yves-Elie Laurent, apiculteur et président de l'arbre aux abeilles.
"C'est très simple, c'est un tronc d'arbre creusé, avec posé sur une dalle, une lauze parce que les abeilles ont horreur de l'humidité. Le tout est protégé dans le rucher-tronc par des murs de pierres sèches et puis avec un système de planchettes pour boucher le dessus. Parce que dans notre pays, il fait quand même froid l'hiver, donc il ne faut pas que la chaleur fiche le camp par en haut"
Yves-Eli est apiculteur en Lozère, il est engagé dans la sauvegarde de ce patrimoine cévenole et farouche protecteur de l'abeille noire.
C'est l'espèce historique du nord-ouest de l'Europe depuis plus de 20 millions d'années.
"L'abeille, c'est typiquement un animal qui s'est développé tout seul, sans l'intervention de l'homme, ce qui est très précieux parce qu'il va avoir et qu'il a toujours des caractéristiques de robustesse, de sauvagerie. Aujourd'hui, on s'aperçoit que le caractère sauvage, c'est aussi le naturel et ce sont les ressources du naturel, c'est à dire la force de réaction, l'endurance, la frugalité et aussi le fait que ces abeilles ne sont pas mortes aujourd'hui car elles survivent avec très très peu".
Cet insecte est en danger, victime de l'élevage qui favorise des espèces plus productives.
Nyhl Gache s'installe tout juste comme apiculteur dans la vallée. Il a choisi l'abeille noire, une question de philosophie.
C'est la nature qui donne les règles. Ce n'est pas à nous d'imposer d'avoir tant de miel ou tant de production à la fin de l'année. Donc chaque fois, on se remet en question et selon les aléas climatiques… on n'est pas maître des choses.
Ces passionnés travaillent à une apiculture sans transhumance, au service de la biodiversité.
Tout l'été, l'association "l'arbre aux abeilles" organise des visites des ruches et des ruchers-troncs disséminés en Cévennes.
Car faire connaître l'abeille noire, reste le meilleur moyen de la protéger.







lundi 16 décembre 2019

RUCHE TRONC patrimoine ardechois


Dans les montagnes de l’Ardèche, d’anciens ruchers abrupts aujourd’hui désertés, nous racontent l’histoire d’un temps révolu. Les ruches sommaires étaient alors creusées dans des troncs de châtaigniers. Simplement couvertes de lourdes pierres plates appelées lauzes. Brunes et grises, les ruches se fondent dans l’écrin de forêt.
Chacun de ces ’nichoirs à abeilles’ est un poème, une sculpture, une œuvre d’art unique.
Le ’papé’, il les avait rafistolées années après années, avec des bouts de ferraille, boîte de conserve, fils de fer, pour qu’elles durent encore un peu.
Les ruches grognent et grelottent dans le brouillard.
Le ’papé’ n’est plus là pour les visiter...
Seuls des frelons pacifiques occupent encore la place, tournoyant d’un vol lourd... leur bourdonnement semble l’écho de l’effervescence d’un rucher oublié...
Sources d’inspiration, pour créer des gîtes prêts à accueillir des colonies d’abeilles sauvages, libres de vivre leur vie d’abeilles, sans récolte aucune.
par Petites ruches
et quelques ruches tronc butinées ça et là sur le net et dans mes archives perso