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mercredi 8 janvier 2020

Le symbolisme de l'abeille




Étymologie et vocabulaire
Le mot abeille vient de l’ancien provençal abelha, du latin apicula, diminutif d’apis. C’est au XVIe siècle qu'il remplace l’expression « mouche à miel »[1]. Les abeilles produisent le miel et la cire. Leur élevage est l’apiculture et les éleveurs sont des apiculteurs. On nomme couvains leurs œufs. Ils sont pondus uniquement par la reine. Le nid peut-être constitué de milliers de cellules hexagonales, les alvéoles, collées les une aux autres et qui renferment les jeunes abeilles aux différents stades de leur croissance (oeufs, larves, nymphes). Le pain d’abeille est fait de pollen mêlé de miel et constitue la nourriture des larves et des nymphes. Les futures reines sont, quant à elles, nourries exclusivement de gelée royale. Le peloton d’abeilles est le nom que l’on donne à l’essaim accroché à une branche d’arbre.

La symbolique de l’Abeille
La signification de l’abeille est à la fois collective et individuelle, temporelle et spirituelle. Dans le monde, ce petit insecte symbolise de grandes choses :

L’organisation
L’interaction, la communication efficace
L’endurance, la ténacité
La capacité à construire, à réaliser
La capacité à bien regarder et comprendre
Les douceurs de la vie
L’amour et le partage
L’authenticité
L’invitation au voyage intérieur
Affinité avec la lumière, avec le divin
Harmonie avec les rythmes de la nature et de la vie
Liens avec la guérison, ou le développement la vitalité
La fertilité, la productivité
Soutien et encouragement


Les abeilles dans l’histoire
 En 1653, on découvrit, à Tournai, dans l’actuelle Belgique, le tombeau de Childéric 1er, roi des Francs saliens et père de Clovis. Parmi les nombreux artéfacts se trouvaient une trentaine d’insectes d’or et d’émail [2] — certains disent 300 — qui peut-être avaient constellé le manteau du roi défunt. La science du XVIIe siècle y distingua des abeilles et avec elles un symbole de souveraineté. Le trésor de Childéric fut offert à Louis XIV par Léopold 1er (du saint Empire).
Conservé à la Bibliothèque Royale depuis le début du XVIIIe siècle, il fut volé en 1831. On ne retrouva que deux exemplaires des joyaux en forme d’abeilles.
De nos jours, les spécialistes ne sont plus tout à fait certains qu’il s’agisse d’insectes mellifères.
On peut, en effet, y voir des mouches, des cigales, et même des hannetons [3], mais la corrélation entre abeilles et Mérovingiens perdure. Napoléon Bonaparte à beaucoup contribué à la persistance de cette croyance en prenant l’insecte butineur comme l’un des emblèmes de l’Empire, l’autre étant l’aigle.
L’aigle le rattachait à Charlemagne et à l’empire carolingien ; les abeilles aux mérovingiens, la plus ancienne dynastie de France [4].
Le jour de son sacre, le semis d’abeilles supplanta le semis de fleurs de lys des armoiries des rois. De royale, l’abeille devint impériale.




Héraldique

urbain-VIII.jpgVulson de la Colombière qui, dans la Science Héroïque (1644) aborde l’héraldique d’un point de vue symbolique, présente l’abeille comme symbole de vertu et voit dans l’essaim et la ruche l’incarnation de l’ « obéissance que les peuples sont obligés de rendre à leurs rois »[5]. Elles symbolisent  aussi l’éloquence car ce qui sort d’elles, le miel, est doux et agréable. Il est dit qu’elles firent jadis du miel sur la bouche de Platon, de Pindare, et de saint Ambroise de Milan. Enfin, elles sont symbole de chasteté et de virginité.
C’est pourquoi on utilise leur cire pour la confection des cierges qui brûlent dans les églises à l’occasion des services divins.
Si on leur attribue une si grande pureté, c’est sans doute parce qu’elles sont censées ne se nourrir que du parfum des fleurs et ne  pas connaître la sexualité.

En effet, on a longtemps cru par le passé que les abeilles, asexuées, naissaient spontanément des entrailles de la terre ou de la décomposition d’animaux morts, ou encore que leurs œufs provenaient du butinage des fleurs [6].

On pensait aussi que la reine était en fait un roi, donc incapable d’enfanter. Virgile, dans les Géorgiques, livre IV, chante ces abeilles qui « ne s’adonnent point à l’amour, qui ne s’énervent pas dans les plaisirs, et ne connaissent ni l’union des sexes,
  ni les efforts pénibles de l’enfantement »[7].

Mgr Freppel, évêque d’Angers de 1870 à 1891 porte pour armoiries d’azur à l’abeille d’or. Devise : Sponte favos oegre spicula, « Volontiers son miel, à regret son dard ». Urbain VIII, pape de 1623 à 1644, porte d’azur à trois abeilles d’argent posées 2 et 1. En 1808, les Grands dignitaires de l’Empire napoléonien portent obligatoirement sur leurs armes un chef d’azur (partie supérieure du blason) semé d’abeilles d’or.



Traditions et croyances antiques

Les idées symboliques d’ordre, d’industrie, de charité que l’on rattache de nos jours à l’abeille sont relativement récentes. Pour les anciens, elle est avant tout un emblème de résurrection et d’immortalité [8], ainsi qu’un symbole solaire. En Egypte, elles seraient nées des larmes de Ré [9] et est associé au roi de la Basse-Egypte, bîty qui désigne également l’apiculteur [10].

Ouvrières laborieuses, innombrables et organisées, elles travaillent tant sur le plan temporel que sur le plan spirituel. Par leur vol, elles relient la terre au ciel et symbolisent les âmes dans leur migration (âmes des morts) ou leur élévation (âmes des initiés).

L’égyptologue Alexandre Moret signale une abeille sculptée dans les stucs d’un monument et accompagnant un fœtus entouré d’épis [11]. Conjuguée avec les épis, est-elle un symbole de fertilité ? Ou l’abeille nourricière va-t-elle (re)donner la vie au fœtus ? Si le miel nourrit les vivants, il est aussi symbole d’immortalité et de résurrection dans tout le monde antique. On l’offrait aux mânes des morts pour leur assurer une protection dans l’au-delà. Hérodote et Strabon rapportent qu’en Assyrie, on enduisait de cire les corps des notables défunts avant de les ensevelir sous le miel [12]. Glaucus fils de Minos et de Pasiphaé, tombé mort dans une cuve, revient à la vie après que ses lèvres aient été en contact avec le miel dans lequel il gisait [13].

Chez les Celtes, l’insecte mellifère est une manifestation de la déesse Mère Henwen qui enfanta un grain de blé et une abeille. Le miel est l’un des ingrédients de la boisson des dieux, l’hydromel, et confère à l’insecte qui le conçoit le statut particulier qu’ont les créatures divines [14].


Drachme d'Ephèse
Dans le monde gréco-romain, l’abeille est également assimilée à la déesse Mère dont Déméter, Cérès pour les latins, déesse vierge du blé, et Artémis sont des représentations. L’abeille est un des attributs d’Artémis d’Ephèse représenté sur les statues polymastes de la déesse, et l’insecte figure de façon continue au long des siècles sur les monnaies éphésiennes [15].
On lui porte depuis la nuit des temps un rôle initiatique et liturgique. A Eleusis et à Ephèse, les prêtresses de Déméter et d’Artémis portent le nom d’« abeilles ». Le grand-prêtre de l’Artémision d’Ephèse, qui par sa consécration devenait parèdre d’Artémis, était dit « seigneur des abeilles »[16]. A Delphes, la Pythie était parfois appelée « l’abeille delphique »[17]. Apollon, le frère d’Artémis, envoya aux Hyperboréens le deuxième temple de Delphes. Celui-ci avait été façonné par des abeilles [18]. Dans l’Iliade, Homère qualifie les Amazones d’abeilles belliqueuses. Artémis en était la reine [19].

Le serpent et l’abeille sont analogues sur le plan symbolique, et complémentaires. Le serpent symbolise l’esprit, l’abeille l’âme.
Tout deux sont de nature ignée, ils piquent et inoculent le feu dans la chair. Le serpent Python est une incarnation de la Terre et son nom signifie « putréfaction féconde ».
Or l’abeille, dans l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, lion ou taureau (animaux solaires) et, comme le serpent, elle sortait des cavités de la terre [20]. De même, si l’abeille s’envole, le serpent quant à lui, se hisse dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel.



L’abeille dans le christianisme

En hébreu, le mot pour dire abeille possède la même racine que dabar, la « parole »[21], raison pour laquelle les kabbalistes rapprochent l’abeille et le bourdonnement de la ruche du Verbe créateur.

Au Moyen Âge, on parle du « chant » de l’abeille, chant véritablement sacré puisque que l’abeille porte en elle une parcelle de l’Intelligence divine [22]. Rassemblées en essaim ou dans une ruche, ces milliers de parcelles se trouvent reliées entre elles pour ne former qu’un seul corps — le corps mystique du Christ — dont la tête est le roi (la reine). L’ensemble est une allégorie de l’Eglise qui, selon l’enseignement de saint Paul, possède à sa tête le Christ-Roi. La communauté des abeilles est donc un symbole de retour à l’unité et de réunification.

De double nature, du fait qu’elle fabrique le miel et qu’elle pique, l’abeille personnifie le Christ aux douces paroles ou au contraire, le Christ-Juge de la fin des temps. Elle est aussi un des symboles de la Vierge Marie [23].



Nombre
L’abeille possède six pattes et son abdomen est divisé en six segments. Le nombre 6 lui est attribué [24] du fait aussi que les alvéoles de cire qu’elle fabrique sont hexagonales. L’hexagone est la figure géométrique dans laquelle peut s’inscrire une étoile à six branches, symbole du macrocosme, du divin et du spirituel.


Animal Totem
Si l’abeille est votre animal totem, vous êtes appelé à prendre conscience de votre rôle privilégié en tant que créateur de votre cadre de vie. Laissez-vous guider par ce totem, lien entre le ciel et la terre, pour puiser la force et l’inspiration qui vont vous permettre de mener à bien vos projets les plus ambitieux.













Notes et références

__________________________________



[1] Henri Normand, Dictionnaire des symboles universels, Dervy, Paris, 2005, tome 1.

[2] Michel Pastoureau, les emblèmes de la France, Bonneton, Paris, 1998, p. 17.

[3]  Ibid. p. 18.

[4] Ibid. p. 17

[5] Vulson de la Colombière / Frédéric Luz, la symbolique du blason, la Place royale, Paris, 1991, p. 125.

[6] Hans Hermann, Michel Cazenave, Encyclopédie des symboles, Librairie générale française, Paris, 1996.

[7] Louis Charbonneau-Lassay, Le bestiaire du Christ, Albin Michel, Paris, 2006, p. 865.

[8] Ibid. chap. 119.

[9]  Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont / Jupiter, Paris, 1982

[10] Henri Normand, dictionnaire des symboles universels, op. cit.

[11] Ibid.

[12] Ibid.

[13] Ibid.

[14] Henri Normand, op. cit.

[15] Jacques Bonnet, Artémis d’Ephèse et la légende des sept dormants, Geuthner, Paris, 1977, pp. 34-35.

[16] Ibid. p. 35

[17] Ibid.

[18] Ibid.

[19] Ibid. p. 35.

[20] Ibid. p. 34.

[21] Roger  Richard, Dictionnaire maçonnique, Dervy, Paris, 2002 ; Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, op. cit. ; Jacques Bonnet, Artémis d’Ephèse…op. cit. ; Henri Normand, Dictionnaire des symboles universels, op. cit.

[22]  Jean Chevalier, Alain Gheebrant, Dictionnaire des symboles, op. cit.

[23] Encyclopédie des symboles, op. cit.

[24] Henri Normand, Dictionnaire des symboles universels, op. cit., tome 1.


L’ABEILLE – animal totem





Le mot-clef de la médecine de l’abeille est l’amour.

Les abeilles se nourrissent de la nourriture la plus fine qui existe : le nectar des fleurs. Les fleurs sont les organes de reproduction du règne végétal. Avec le produit de l’amour, le pollen, les abeilles fabriquent le miel, qui est considéré comme l’une des plus grandes médecines par tous les peuples de la terre. Le miel est utilisé comme remède, comme baume, comme aliment et il est un aphrodisiaque.
C’est l’un des animaux les plus importants de tout le monde naturel. Sans les abeilles, le monde végétal tomberait rapidement en panne. Tous les domaines familiaux et toutes les grandes entreprises agricoles ont besoin d’elles.

Il y a plus de 22 000 espèces d’abeilles. Toutes sont organisées en une communauté extrêmement hiérarchisée avec au centre une reine. La reine des abeilles est la personnification même de la grande déesse mère. Elle produit tous les jours de nombreux œufs qui vont devenir différentes sortes d’abeilles. Toute la colonie s’organise autour d’elle.

La présence d’abeilles est toujours le signe d’un environnement sain. Au contraire, le fait que les abeilles aujourd’hui meurent partout dans le monde est un signe très inquiétant. Elles sont le témoin qu’il y a une discordance entre l’homme et son amour de la nature qui donne la vie.
Les gens de l’abeille sont remplis de fragrances et d’amour d’un genre très particulier ; c’est-à-dire que ces personnes sont toujours orientées de manière très spécifique dans leurs activités, et que toutes ces activités n’ont qu’un seul but : exprimer l’amour. Il n’est pas toujours aisé de le percevoir, car ces personnes sont tellement orientées, ayant presque des idées fixes, tout d’une seule pièce, qu’on peut parfois avoir l’impression qu’elles ne sont pas très communicatives ni sociales. Mais ce n’est pas le cas : leur activité va bénéficier à un nombre incalculable d’êtres. Il suffit simplement d’apprendre à communiquer avec elles. Il faut en quelque sorte s’insérer dans leur contexte communautaire, après quoi l’on découvre des richesses insoupçonnées.

Les gens de l’abeille ont une grande facilité à s’intégrer dans toutes les couches de la société et dans tous les domaines du travail. Au sein de tous ces environnements, ces personnes amènent leur contribution divine, mielleuse.

Les femmes qui ont cette médecine sont des mères extraordinaires, pour autant qu’elles aient un environnement communautaire qui les supporte. Elles excelleront dans tout ce qui s’appellent s’occuper des autres: infirmière, thérapeute, action social, gîtes, etc. Les hommes qui l’ont font de très bons pères, un peu trop protecteurs parfois mais aussi industrieux et qui ne regardent pas à l’effort. Ils ont tendance en ces temps modernes à être des « workaholique » des bourreaux de travail qui parfois s’oublient, ainsi il faut leurs rendre leurs abnégation en étant attentifs à leurs besoins.
Nous avons tout intérêt à nous inspirer de la médecine de l’abeille, car l’amour est la réponse à tous nos problèmes.


La symbolique de l’Abeille
La signification de l’abeille est à la fois collective et individuelle, temporelle et spirituelle. Dans le monde, ce petit insecte symbolise de grandes choses :

L’organisation
L’interaction, la communication efficace
L’endurance, la ténacité
La capacité à construire, à réaliser
La capacité à bien regarder et comprendre
Les douceurs de la vie
L’amour et le partage
L’authenticité
L’invitation au voyage intérieur
Affinité avec la lumière, avec le divin
Harmonie avec les rythmes de la nature et de la vie
Liens avec la guérison, ou le développement la vitalité
La fertilité, la productivité
Soutien et encouragement
La signification de l’abeille en tant que totem est puissante: à l’image de sa vie et des nombreux mythes qu’elle a inspirés au cours de l’histoire, l’abeille totem fournit l’inspiration nécessaire pour réaliser nos projets les plus ambitieux et nos aspirations les plus hautes.

Sur les traces des récits mythologiques anciens, elle fait de nous une âme pure et aussi pleine de fermeté. Elle nous place au rang des héros civilisateurs qui répandent l’harmonie entre les hommes par la sagesse, mais aussi par la puissance des actes quel que soit leur taille.


Caractéristiques de l’abeille totem pour vous inspirer.
L’abeille, un symbole du travail bien fait

Votre animal-totem est l’abeille? Alors vous êtes une personne active, physiquement et mentalement. Vous diversifiez vos activités. Vous aimez le travail bien fait. Si ça n’est pas votre cas, alors votre animal totem vous invite fortement à cultiver ces qualités pour mieux bénéficier des opportunités de la vie.
L’abeille des ruches fournit un travail constant et à son image, ceux qui l’ont comme totem sont capables de fournir un effort dans la durée et peuvent faire preuve d’une détermination inébranlable. Dans la ruche, les tâches sont bien réparties: durant ses trois premiers jours de vie, elle fait le ménage à l’intérieur. Puis elle nourrit les larves nées de la ponte de la reine. Ensuite, elle pousse des reconnaissances à l’extérieur. Elle produit la cire durant six jours. Pendant deux autres jours, elle se positionne à l’entrée de la ruche pour la défense. Enfin, jusqu’à la fin de sa vie qui ne dure que 3 à 4 mois en moyenne, elle butine inlassablement.
Détrompez-vous, l’abeille n’est pas que l’effort. Elle est avant tout le plaisir de l’effort et la satisfaction du travail bien fait. Elle est le plaisir du don de soi pour une cause ou un impact qui dépasse vos limites ordinaires.



Les bienfaits de la collaboration
L’abeille est l’exemple vivant des bienfaits du travail en groupe, pour la communauté comme pour soi. Le partage des tâches se fait naturellement et dans l’harmonie. Il nécessite un certain don de soi. Si vous avez cet animal comme totem, vous êtes peut-être quelqu’un qui s’intègre facilement à un groupe ou qui passe d’une activité à une autre sans problème.

L’abeille vous encourage à être fier de votre utilité au sein de votre entourage, que ce soit en famille, avec vos amis, au sein d’un travail d’équipe. Elle vous invite à agir non pour vous enrichir matériellement, mais pour procurer du bien-être aux vôtres et à la société.
Vous savez spontanément vous rendre utile. Au sein du couple, votre compagnon et vous vous complétez dans les tâches familiales. Vous êtes des parents vigilants. L’abeille vous amène sur la voie du partenariat productif professionnellement, familialement, sentimentalement, spirituellement.

Une invitation à découvrir les aspirations du Soi supérieur
L’abeille est un guide discret mais puissant pour trouver ou retrouver un sens dans votre vie à travers vos activités. Que vos actions soient grandes ou petites, elles comptent tout autant et vous en prenez conscience. Vous pouvez être guidé par la nature, bénéficier à la communauté, prendre du plaisir dans le travail bien fait, être méthodique et attentionné dans votre approche.
Faites appel au totem de l’abeille pour tisser un lien fort avec vos aspirations les plus profondes, avec le “Soi supérieur”, et aligner vos actions avec une raison d’être en harmonie totale avec le tout.
Votre plaisir est fort car vous vous sentez en harmonie avec la nature. Comme l’abeille, vous vous appliquez à respecter l’environnement, et à faire une bonne utilisation de ce que la nature vous offre. Vous ne prenez que le nécessaire et vous rendez plus que ce que vous avez pris.

La connaissance du moi profond
L’abeille est réputée pour son pouvoir de clairvoyance, elle est un trait d’union entre les forces invisibles de l’univers. Osez écoutez des voix encore inconnues. Tournez-vous vers votre ascendance, car une part de vous est faite de tout ce que votre lignée vous a donné en héritage.
Si une abeille se manifeste dans votre vie, c’est le moment de regarder avec attention toute situation ou comportement qui est potentiellement nuisible à votre bien-être ou à celui de votre entourage proche.
Cherchez les solutions dans votre moi profond, où se niche l’expression de vos véritables aspirations. Peut-être vivez-vous d’une manière qui ne vous correspond pas vraiment. Ou bien vous êtes à un tournant de votre vie. Prenez le temps de vous écouter pour mieux vous connaître. Trouvez la force d’aller de l’avant dans votre authenticité.


Une invitation à savourer le fruit de vos efforts
L’industrieuse abeille indique qu’il est temps de savourer la récompense de vos efforts. Elle vous pousse à prendre conscience des bienfaits qui résultent de vos actions. Le miel de l’abeille est la promesse de la douceur de vivre. Il est aussi le symbole de transcendance et de transmutation d’un produit brut en un résultat fini.
Cet animal de pouvoir vous rappelle également que même si vous prenez du plaisir au travail ou que vous êtes capables d’une endurance à la tâche hors pair, il vous est aussi permis, voir recommandé, de faire des pauses régénérantes.

Un message de l’abeille totem
Architecte et explorateur hors pair, l’abeille vous encourage à construire sur des fondations solides, en harmonie avec votre environnement et votre entourage. Comptez sur elle pour vous aider à capitaliser sur le long terme, à mettre en place une organisation favorable à la réalisation de vos projets et ambitions.
Que vous soyez de tempérament solitaire ou pas, votre animal totem vous conseille de vous immerger dans un environnement social et de trouver votre place dans ce grand partenariat, pour votre plus grande satisfaction.
Enfin prenez le temps de savourer les douceurs que la vie offre et le fruit de votre travail.
Peu d’animaux ont un rôle aussi important que l’abeille en symbolique. Si c’est votre animal totem, vous êtes appelé à prendre conscience de votre rôle privilégié en tant que créateur de votre cadre de vie. Laissez-vous guider par ce totem, lien entre le ciel et la terre, pour puiser la force et l’inspiration qui vont vous permettre de mener à bien vos projets les plus ambitieux.








vendredi 3 janvier 2020

La coutume "d’informer les abeilles " TELL IT TO THE BEE

Dans les régions rurales de la Grande-Bretagne, la coutume "d’informer les abeilles " dure depuis des siècles. Tout événement important survenu dans la famille d'un apiculteur (comme un mariage ou un décès) doit être partagé avec les abeilles.

Le récit des abeilles est une coutume européenne traditionnelle dans laquelle les abeilles seraient informées d'événements importants dans la vie de leur gardien, tels que les naissances, les mariages ou les départs et les retours dans le ménage. Si la coutume était omise ou oubliée et que les abeilles n'étaient pas "mises en deuil", on pensait qu'une pénalité serait payée, comme les abeilles quittant leur ruche, l'arrêt de la production de miel ou la mort. [1] La coutume est largement connue en Angleterre, mais a également été enregistrée en Irlande, au Pays de Galles, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Suisse, en Bohême et aux États-Unis.

On sait peu de choses sur les origines de cette pratique, bien qu'il y ait des spéculations infondées selon lesquelles elle est vaguement dérivée ou peut-être inspirée des anciennes notions égéennes sur la capacité des abeilles à faire le pont entre le monde naturel et l'au-delà.

Mort et funérailles
À la suite d'un décès dans le ménage, les abeilles devaient être informées de plusieurs façons et, par conséquent, être en deuil approprié.

Une approche de l'Angleterre exigerait que la «bonne épouse de la maison» «accroche le stand de ruches avec du noir, symbole habituel du deuil, elle fredonne en même temps doucement une mélancolie triste».
Un tel "air" du Nottinghamshire avait la femme (soit un conjoint ou un autre gardien) dire "Le maître est mort, mais ne partez pas;
Votre maîtresse sera une bonne maîtresse pour vous." Une autre oraison similaire enregistrée en Allemagne était "Petite abeille, notre seigneur est mort; Ne me laisse pas dans ma détresse."

Une autre méthode consistait à ce que le chef de famille masculin s'approche de la ruche et frappe doucement sur la ruche jusqu'à ce que "l'attention des abeilles soit ainsi assurée" puis dise "à voix basse que telle ou telle personne - mentionnant le nom - était morte. La clé de la maison familiale pourrait également être utilisée comme heurtoir.

Une description des montagnes de Caroline des États-Unis dit que "vous frappez sur chaque ruche, alors, et dites:" Lucy est morte ".



Les abeilles pourraient également être invitées aux funérailles.
Dans le cas où l’apiculteur était décédé, la nourriture et les boissons des funérailles seraient également laissées par la ruche pour les abeilles, y compris les biscuits funéraires et le vin. La ruche serait également soulevée de quelques centimètres et reposée en même temps que le cercueil.
La ruche pourrait également être tournée pour faire face au cortège funèbre, et drapée de tissu de deuil.

Dans certaines parties des Pyrénées, une coutume consiste à "enterrer un vieux vêtement appartenant au défunt sous le banc où se trouvent les ruches, et ils ne vendent, ne donnent ni n'échangent les abeilles des morts".

Si les abeilles ne sont pas informées d'un décès dans la famille, une "calamité grave" suivra non seulement pour la famille en question, mais aussi pour toute personne qui devait acheter la ruche.

Par exemple, un document de Norfolk parle d'une famille qui a acheté une ruche d'abeilles aux enchères à un fermier décédé récemment et, parce que les abeilles n'avaient pas été "mises en deuil pour leur défunt maître", elles étaient "malades" , et peu susceptibles de prospérer.
" Cependant, lorsque les nouveaux propriétaires ont attaché un "morceau de crêpe" à un bâton et l'ont attaché à la ruche, les abeilles se sont vite rétablies, un résultat "attribué sans hésitation à leur mise en deuil".

En 1855, le roman de l'auteur bohème Božena Němcová Babička se termine par le personnage principal disant "Quand je mourrai, n'oublie pas de le dire aux abeilles, afin qu'elles ne s'éteignent pas!"
Le roman de Němcová, qui était rempli de pratiques folkloriques de Bohême, de Moravie, de Silésie et de Slovaquie, était basé sur des recherches ethnographiques que Němcová avait menées dans la région au milieu du XIXe siècle.


Mariages
Bien que la pratique de raconter aux abeilles soit le plus souvent associée aux funérailles, il existe également certaines régions dans lesquelles les abeilles doivent être informées des événements heureux de la famille, en particulier les mariages.

En Westphalie , en Allemagne, une coutume veut que les couples nouvellement mariés qui se rendent dans leur nouveau domicile doivent d'abord se présenter aux abeilles, sinon "leur vie conjugale sera malheureuse".

Un article des années 50 dans le Dundee Courier Scotland, décrit la pratique d'inviter des abeilles au mariage.
Si un mariage avait lieu dans le ménage, la ruche pouvait être décorée et une tranche de gâteau de mariage laissée par leur ruche.

La décoration des ruches semble dater du début du XIXe siècle.

Une tradition en Bretagne a soutenu que si les ruches d'abeilles n'étaient pas décorées de tissu écarlate lors d'un mariage et que les abeilles n’étaient pas autorisées à participer aux réjouissances, elles s'en iraient.



THE WIDOW
oeuvre de Charles Napier Herry
illustrant la coutume du Tell it to the Bee

mardi 24 décembre 2019

Qu’est-ce que le chouchen ? Cet alcool breton si délicieux…



Qu'est ce que le chouchen ?
Le chouchen est un alcool traditionnel breton, obtenu à partir de la fermentation du miel dans du jus de pomme ou du cidre, ainsi que de l’eau. Autrefois le miel utilisé était traditionnellement un miel de sarrasin. C’est cette plante très courante en Bretagne qui lui donnait une couleur foncée et un goût particulier.
Pour faire simple (même si c’est un abus de langage), le chouchen est la version bretonne de l’hydromel que l’on retrouve dans de nombreuses cultures.

Le Chouchen ce n’est pas de l’hydromel ! (et vice-versa)
On qualifie bien souvent le chouchen d’« hydromel breton », ce n’est pas tout à fait faux, mais ce n’est pas entièrement vrai non plus. Je fais, moi aussi ce raccourci pour donner une explication rapide, mais profitons de cet article pour clarifier les choses.
Les deux boissons sont toutes les deux obtenues à partir de la fermentation du miel, mais elles sont différentes pour deux raisons en plus du type de miel utilisé :

L’origine Géographique :

Même s’il n’y a (malheureusement) pas d’appellation géographique protégée, le chouchen est un produit breton. Il ne viendrait à l’idée de personne de dire du premier vin rouge venu qu’il s’agit d’un Bordeaux car après tout c’est du vin… C’est la même chose dans notre cas de figure. Au même titre que le Chufere, le Chupitig, le Chamillard et bien d’autres, le chouchen est donc un alcool qui ne peut être produit qu’en Bretagne.
Le mode de production : Les techniques ont évolué au fil du temps, mais le chouchen se différencie donc de l’hydromel par son utilisation de jus de pomme, moût de pomme, ou bien encore de cidre. Pour du chouchen, ce sont donc les levures des pommes qui font le travail de fermentation, alors que pour de l’hydromel ce sont les levures du miel.

Ce qu’on disait du chouchen
Dans la revue des traditions populaires (Année 1904, Tome 19, numéro 1), toute une page nous parle des liqueurs bretonnes à base de miel.
“Autrefois chaque ferme possédait son rucher […] L’hydromel, dourvel, souchen, ou chupéré, se consommait sur place. Pas de noce, de grande journée de travaux, sans hydromel. Bien fermenté, il mettait la force aux bras des travailleurs, un bouquet de rose aux joues des jeunes filles. […] Et quand l’ivresse avait couché, épars sous les pommiers, tout le monde, un sommeil réparateur de deux heures les mettait tous dispos, prêts à recommencer la fête ou le travail.”
Le pourcentage d’alcool du chouchen était autrefois un peu plus élevé qu’aujourd’hui. Il tournait entre 14° et 17°, de nos jours les chouchen se situent le plus souvent entre 12° et 15°.

Le Chouchen donne des courbatures pendant 1 semaine
Le chouchen fait-il perdre la tête ?Cet article précédent nous parle aussi d’une mauvaise réputation du chouchen, celui des effets indésirables après en avoir trop consommé.
“La liqueur traîtresse exerçait encore ses effets, durant près d’une semaine, par une courbature générale et des maux de tête intenses.”

L’explication fait froid dans le dos :
“Quelquefois, la boisson était falsifiée par l’addition de l’eau qui avait servi à l’ébullition de la cire. Cela se faisait quand on voulait donner à une fête un souvenir durable : trois jours de noce et tous les convives saouls ! C’était l’idéal.”
Heureusement notre vision d’une fête idéale a changé, et plus aucun producteur de chouchen ne songerait à falsifier ainsi sa boisson.

Le Chouchen fait perdre la tête.
En plus de ces effets indésirables, le chouchen avait la réputation de faire perdre la tête aux buveurs. Encore une fois ce n’est plus le cas de nos jours grâce à l’évolution des ruches.

Pourquoi les ruches ?

Parce qu’auparavant, les abeilles étaient élevées dans ces ruches “paniers” comme vous pouvez le voir sur la photo de gauche. Ces anciennes ruches ne permettaient pas de récolter le miel sans tuer toute la colonie. Cette technique était appelée l’étouffage, car on étouffait la colonie à l’aide de la combustion de mèches soufrées introduites dans les ruches.
On pressait ensuite toute la colonie pour récupérer le miel. Ceci explique qu’on retrouvait donc dans le miel des restes de cire, des abeilles mortes, et du venin d’abeille. C’est le venin d’abeille, qui attaque le cervelet (organe servant à garder l’équilibre), et faisait ainsi perdre la tête à certains buveurs.
Les nouvelles ruches permettant de collecter facilement le miel, cette pratique est devenue obsolète et a été interdite en 1942.

Le Chouchen n’est (presque) pas du Chufere
Le Chufere.Lorsque le chouchen est réalisé en faisant fermenter du miel dans du cidre (et non pas du jus de pomme), on l’appelle alors « chufere ». Pour être incollable sur le chufere, je vous encourage à aller lire l’article Quelle est la différence avec le Chufere ?
Mais attention, comme souvent en Bretagne et en langue bretonne, on a pu selon les époques et les lieux appeler un breuvage d’un certain nom (Chufere en Trégor par exemple), sachant que ce nom était utilisé ailleurs en Bretagne pour un autre breuvage qui n’existait pas en Trégor.

Que signifie « chouchen » en breton ?
Beaucoup de gens se demandent ce que veut dire « chouchen » en breton. Certains s’imaginent une traduction du style « boisson des dieux », « miel druidique », ou que sais-je encore, mais la réponse n’est pourtant pas celle qu’ils attendent.

Autrefois, c’était un peu le bordel en Bretagne dans les liqueurs à base de miel (pardonnez-moi l’expression). Il y avait plusieurs noms différents, et ce qu’on appelait Chufere à un endroit pouvait être appelé Dourvel à un autre, ou encore Chupitig, et on retrouvait parfois sous le même noms des versions différentes de ces liqueurs de miel. Voici les différents noms que l’on trouvait pour ces liqueurs plus ou moins proches :
Mez (“Breuvage fait d’eau et de miel” d’après le dictionnaire Catholicon en 1499 )
Dourvel (“Hydromel“, mot à mot “Eau de miel” en breton, d’après le dictionnaire du  Père Grégoire de Rostrenen en 1732 )
Chufere, Chupere, Chipere, Chifere (provient de « chug ferv » signifiant « jus féroce » en breton, se boit avec des crêpes de froment d’après le supplément au dictionnaire d’Emile Ernaut en 1879)
Souchen (“Hydromel”, on retrouve ce mot en 1895 dans le journal de l’Union agricole et Maritime, et après cela dans la revue des traditions populaires en 1904).
L’ancêtre du mot chouchen apparaît ainsi en 1895 dans le journal de l’Union agricole et Maritime, orthographié « Souchen ». Le journal nous apprend que le nom était donné à Rosporden par le négociant Le Moal à sa liqueur de miel censé combattre la grippe (nommée Influenza à l’époque).
On ne sait par contre pas si ce nom était sa pure invention, ou la première trace écrite d’une appellation locale du pays de Rosporden, mais ce nom n’a aucune signification connue en breton.

Le mot “Chouchen” était une marque
Bref, pour se différencier, les négociants ont donc visiblement commencé à utiliser leurs propres appellations. L’un deux a été plus malin que les autres, puisqu’en 1920 il a déposé officiellement la marque “Chouchen”. Il s’agissait de Joseph Postic, qui était alors négociant et qui devint par la suite maire de Rosporden.
Le nom “Chouchen” a rapidement gagné en popularité dans toute la Bretagne, si bien qu’au milieu du XXème siècle on le retrouve dans toutes les publicités et journaux. Le Chouchen vient donc s’ajouter à la liste des marques comme Sopalin ou Frigo qui sont tellement connues qu’elles supplantent le nom du produit.

Conclusion
Le chouchen a connu un véritable essor au milieu du XXème siècle, mais il a eu ensuite tendance à être supplanté par le cidre et les bières à la fin du même siècle.
Aujourd’hui le chouchen reste une boisson traditionnelle de qualité, produite par de nombreux apiculteurs et artisans qui ont à cœur de faire un bon produit. Il existe également des Chouchen ou Hydromel un peu plus industriels, mais qui sont malgré tout de bonne qualité.
Le Chouchen, comme le cidre, reste la marque d’une culture et d’une spécificité bretonne qui ne se standardise toujours pas sur les habitudes de consommation françaises.

https://chouchen.bzh/















mardi 17 décembre 2019

ARTEMIS ET LES ABEILLES



Artémis, la Diane des Romains, est la déesse de la chasse, la nature sauvage et ses créatures, ainsi que la sœur d'Apollon, avec qui elle a partagé son penchant pour l'arc.
Son image nous est venue à travers des sculptures grecques, qui étaient alors un modèle d'inspiration pour les artistes romains, avec une arche et un cerf, mais aussi entourées d’abeilles .
LA SCULPTURE D'ARTÉMIS ET SES ABEILLES AU MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE NAPLES
Cette déesse Artémis d'Éphèse, d'origine romaine, a été réalisée au IIe siècle après JC, en albâtre, et avec ses mains, sa tête et ses pieds en bronze, après une restauration du XIXe siècle par G. Valadier.
Un manteau ou un voile est suspendu à la tête renouvelée avec sa couronne. Dans le disque autour de la tête, tapote les lions. Autour du cou de la déesse, un croissant de forme pectorale, orné d'une guirlande de plante appelée hélichryse et d'un collier de pendentifs en forme de gland.
Et ce qui a été interprété comme une multitude de seins, n'est rien d'autre, selon ceux qui le savent, que les scrotums de taureaux qui ont été sacrifiés en son honneur.
Sur une tunique chiton, un vêtement de la Grèce antique, divisé en grilles, des têtes d'animaux tels que des lions, des robinets, des chevaux, des taureaux et, enfin, des abeilles apparaissent).
Les côtés de la sculpture sont décorés de grandes fleurs, de figures féminines ailées et de pousses d'acanthe.
Bonne nouvelle d'avoir les déesses veillant sur les abeilles et les insectes en général, en ces temps, c'est plus que jamais nécessaire.

25 avril 2019 Par Alberto






LE MIEL EN EGYPTE COMME ÉLÉMENT COMESTIBLE ET RELIGIEUX



Il a été utilisé dans des plats sucrés, dans du pain cuit au four ou bouilli avec de la viande de melons et d'autres fruits, pour produire des confitures sensuelles qui, aujourd'hui encore, peuvent être dégustées à Alexandrie.
En raison de ses grandes propriétés et de ses qualités de conservateur, le miel était considéré comme un élixir particulièrement puissant et les abeilles étaient gardées dans les temples pour nourrir les animaux sacrés, faire des offrandes aux dieux et pour la production de médicaments et de pommades.
Dans les rituels de magie, les figures étaient créées avec de la cire d'abeille liée à des sorts et des sorts magiques: ces figures, qui ont été détruites dans un acte symbolique par la force du feu, ont été fabriquées en cire en raison de leur capacité à brûler facilement et à ne laisser aucune trace Certains derrière.
Les papyrus de Smith et Ebers , les textes médicaux les plus importants que nous ayons laissés de l'Égypte ancienne, décrivent des traitements qui incluent l'utilisation de miel qui, après l'eau, était l'ingrédient médicinal le plus courant et aurait dû être pensé pour être thérapeutique Actif dans de nombreuses recettes.
C'était aussi des applications courantes du miel dans les plaies ouvertes: le papyrus d'Edwin Smith détaille que le miel a sauvé d'innombrables vies d'infections mortelles chez les travailleurs de la pyramide, qui étaient sujets aux éraflures, aux blessures et aux coupures.
La connaissance en Égypte émanait directement de leur spiritualité, il n'est donc pas surprenant que les encens sacrés que les prêtres fabriquaient, tels que le Kyphí dont la formulation contenait près de 20 ingrédients broyés différents jusqu'à l'obtention d'une poudre fine, pouvaient également brûler au coucher du soleil en l'honneur de Ra ou être mélangé avec du vin et du miel pour la consommation en tant que médicament ou pour une application externe dans le traitement des plaies ou diverses affections cutanées.
De même, en l'an 1500 avant JC, la propolis (cire noire) est mentionnée dans un papyrus qui, avec d'autres ingrédients actifs, faisait partie de la méthodologie secrète de la momification des pharaons.
Ce n'est que par cette application de propolis dans l'embaumement (la cire peut également avoir été utilisée dans ce processus), nous avons pu affirmer que les abeilles étaient une question d'État en Égypte et que les prêtres se consacraient à leur étude et à leurs soins.
La cire d'abeille, d'autre part, a été utilisée non seulement comme base pour les médicaments et les cosmétiques, mais aussi dans la construction de petits navires et navires, dans la fabrication de peintures et dans la fusion des métaux (méthode de la cire perdue) pour produire leur œuvres d'art compliquées et difficiles.

LE MIEL DANS LES COSMÉTIQUES ÉGYPTIENS
Dans la cosmétologie égyptienne sophistiquée, qui ne diffère pas beaucoup de l'actuelle, le miel était l'ingrédient principal des crèmes et des gommages pour ses propriétés cicatrisantes, tonifiantes et adoucissantes.
Dans le Kosmetikon , le plus ancien traité cosmétique que nous connaissons faisant partie du papyrus Ebers, nous trouvons des formules de beauté à base de flocons d'avoine et de haricots, de lait, de miel, de levures, d'argiles et de palmiers, de cèdre et d'huiles d'amande.
Pour comprendre à quel point less cosmétiques étaient avancés, prenons comme exemple que pendant le Nouvel Empire, l'arrangement personnel des hommes et des femmes comprenait le brossage des dents, les bains avec du savon, l'utilisation de crèmes déodorantes, les rides, pour le soleil ou le démaquillant, ainsi que des onguents corporels, du maquillage et des parfums à odeur douce.
Comme nous l'avons vu, en Égypte, les abeilles alchimiques ont été largement et bien utilisées.
Dans les pebeteros des temples, dans les pains cuits au four, dans les pots exquis pour les onguents de beauté, dans leurs plaies ouvertes, dans leurs médicaments, dans leurs bijoux, dans leurs navires ... Les larmes de Ra portaient des fruits précieux et les Égyptiens aimaient Des abeilles pour ça.

Eva González - The Egyptian Bee. Produits biologiques de la ruche.








HYDROMEL D'ODIN


Odin est le principal dieu de la mythologie nordique. Dieu de la guerre, mais aussi dieu de la mort et de la sagesse, il pouvait contrôler depuis son trône tout ce qui se passait à travers les neuf mondes.
Sa longue barbe, son grand chapeau, sa lance Gungnir, les corbeaux Hugin et Muninn (qui l'avaient tenu au courant de toutes les nouvelles) et son cheval à huit pattes Sleipnir étaient célèbres.
Et il était chargé d'ordonner aux Valkyries d'aller à la recherche des soldats héroïquement décédés dans les combats, de partager avec lui les fêtes des Valhalla.Dans le Poetic Edda et le Prose Edda, un recueil de poèmes écrits en ancien norrois (peut-être les sources les plus importantes de la mythologie scandinave), de nombreuses histoires liées à Odin sont racontées, entre autres les suivantes liées à l’hydromel magique.

HISTOIRE DE LA LÉGENDE D'ODIN LIÉE À L' HYDROMEL
Lorsqu'un armistice fut convenu entre les dieux As et Vanes, pour sceller la paix, tous les dieux crachèrent avec solennité dans un vase. Avec cette salive, les dieux ont créé le genre Kvasir, le dieu de la sagesse, qui se consacrait à parcourir le monde pour instruire le peuple. Les mauvais nains Fjalar et Galar, qui convoitaient ses connaissances, l'ont emmené un jour avec tromperie dans sa grotte et l'ont assassiné là-bas.
Ils ont mélangé leur sang avec du miel dans trois conteneurs: la bouilloire Óðrerir et les récipients Boðn et Són. Là, le mélange a fermenté, devenant un hydromel magique qui a donné la plus grande inspiration poétique imaginable à ceux qui l'ont bu. Mais les nains n'ont pas testé la concoction car, dans un autre de leurs méfaits, dans lequel ils ont tué deux géants, ils ont dû livrer l'hydromel à Suttung, le fils furieux du défunt, afin de lui sauver la vie.

Le géant Suttung a caché la boisson magique à l'intérieur d'une montagne et a fait de sa fille Gunnlod la gardienne de son précieux butin jour et nuit. Mais malgré sa vigilance, Gunnlod n'a pas pu empêcher la tête décapitée de Mimir de révéler son existence à Odin.
Mímir était le propriétaire géant de la source de la sagesse de la tradition nordique et à qui Odin a donné son œil gauche en échange de boire dans le puits et d'acquérir une connaissance totale.

Odin a utilisé sa tête comme un oracle. Alors qu'Odin aspirait à boire l'hydromel magique, il a voyagé dans le monde des géants et là, il s'est déguisé et s'est fait passer pour Bolwerk et a offert ses services à la ferme de Baugi, le frère de Suttung.
Il lui a assuré qu'il accomplirait les tâches qu'aucun de ses employés ne pouvait déjà accomplir (car Odin leur avait causé la mort par tromperie), en échange d'une gorgée de la boisson convoitée.
Baugi a accepté l'accord, mais quand ce fut son tour de le terminer une fois l'été terminé, il n'a pas osé demander à son frère. Alors, il s'est mis à forer la montagne avec le foret d'Odin, Rati.

Terminé le trou, Odin est devenu un serpent et a pénétré vers l'intérieur.Une fois à l'intérieur, Odin séduit le garde Gunnlod pour le laisser prendre trois gorgées de boisson. Mais en réalité, il a bu tout l'hydromel, est devenu un aigle et s'est échappé à Asgard, la terre des dieux.
Suttung, lorsqu'il découvre la tromperie, se transforme également en aigle et poursuit Odin.

Déjà en sécurité, Odin régurgita l'hydromel dans certains vaisseaux, mais il le fit négligemment et quelques gouttes tombèrent au pays des hommes, Midgard.

Ces gouttes seraient la source d'inspiration des poètes.

Maintenant, certains prétendent qu'ils ne seraient que l'inspiration de poètes médiocres puisque les grands poètes reçoivent l'inspiration de l' hydromel de la poésie d'Odin lui-même...