jeudi 19 décembre 2019

Apiculteurs CHAMANE LA VOIE DE L’ABEILLE , LA VOIE DU POLLEN.


Les voix chamanique d'Europe sont très peu connues.
Mais il en existe une tout à fait surprenante : la voie chamanique de l’abeille.
Elle serait l’une des plus vielles branches du chamanisme, surtout connue au Royaume-Uni.
Simon Buxton (2009), apiculteur anglais, en fait part dans son ouvrage sur le sujet.
Ce dernier dit de sa première rencontre avec son maître apiculteur : « …, je pris conscience que c’était un être d’une rare intensité ayant la faculté d’entrer en communication avec les abeilles. Lorsqu’il s’occupait de ses ruches, on aurait dit un prêtre accomplissant un rituel auquel lui seul et ses abeilles assistaient, un rituel qui le mettait visiblement en contact avec une réalité transcendantale.
Cela n’avait rien à voir avec un quelconque fantasme ou fanatisme, mais relevait plutôt simplement d’un état de grâce lui permettant de communiquer avec la nature. » (Buxton, 2009).
Dans le chamanisme apicole, c’est donc l’abeille qui fait l’interface entre l’homme et la nature pour toutes communications, ou du moins l’abeille et tout ce qui y est associé.
En effet, lors des initiations chamaniques de la voie du pollen, l’apprenti vit de nombreuses expériences, où différents psychotropes sont utilisés, du venin de l’abeille elle-même, à l’hydromel (boisson fermentée à base de miel), en passant par le pollen et le krupnik (liqueur de miel lituanienne).
Ils permettent de passer dans un état de conscience chamanique. C’est dans cet état-là que le chamane apiculteur effectue son travail. L’initiation se déroule en plusieurs phases. La première consiste simplement à aller parler aux abeilles de façon régulière. Pour les chamanes, ces dernières le comprennent.
Il s’agit donc de se confier à elles, de leurs raconter ses histoires, et leurs demander tout ce qu’il veut d’elles, enseignement compris. « Demande à l’abeille sauvage ce que savent les druides ». Tout ceci fait parties des pratiques fondamentales de la tradition apicole.
Ensuite, l’apprenti va, lors d’une première transe, entrer dans la peau d’un faux bourdon.
Ceci dure vingt-trois jours (temps nécessaire à la larve dans son alvéole pour réellement devenir un faux bourdon).
Après ce premier rite, la relation avec l’abeille change : ces dernières se posent sur le jeune apprenti et dansent autour de lui.
Puis suivent les autres transes : avec la maîtresse apicultrice et ses mélisses, puis lors de la chasse au cerf pour la confection d’un faisceau ancestral (totem aussi appelé queue de sorcier) « le sorcier savait, comme tous les maître apiculteurs le savent, que le cerf est l’emblème animal représentant le grand dieu Pan, le dieu de la nature ayant cornes et sabots », ensuite lors du vol noir sur l’île des ombres, et enfin lors de l’étreinte de la terre.
Au final, lorsque l’apprenti entreprend enfin de communiquer avec les ruches, les abeilles viennent se poser sur lui comme elles le font avec leur maître.
« Passé maître dans l’art de l’apiculture, il avait une compréhension tout à fait stupéfiante du comportement des abeilles. Il était capable de leur parler, d’entrer en communion avec elles, de déterminer ce qui distinguait une ruche d’une autre et d’ajuster son comportement en conséquence. Leurs réactions en sa présence étaient différentes de tout ce que j’avais vu jusque-là ou de ce que j’ai pu observer depuis.
Il leurs arrivait souvent de se poser en groupe compact sur son épaule gauche, tandis qu’il chuchotait et chantait à leur intention, et on pouvait entendre un doux chant d’abeilles s’élever en réponse, telle une tendre berceuse. Un jour, un essaim entier se posa sur sa tête. Il devait bien y avoir plus de 10 000 abeilles. Très lentement, il s’approcha de l’entrée d’une ruche vide et s’étendit devant tout en gardant la tête baissée. Les abeilles entrèrent alors dans la ruche » (Buxton, 2009).
Parfois aussi, les abeilles gémissent comme si elles éprouvaient de la douleur, suite à certains événements comme la mort de leur maître apiculteur (Buxton, 2009).
Schul (1994) rapporte l’existence de cérémonies pratiquées à la mort de grands apiculteurs d’Europe. Ces cérémonies étaient organisées pour apprendre la nouvelle aux abeilles. Un cas de mouvements de milliers d’abeilles vers le cercueil de leur apiculteur décédé (au point d’abandonner le butinage pendant plusieurs minutes) a déjà été relaté.
Nombreux sont les témoignages qui relatent des phénomènes extraordinaires entre l’homme et l’abeille.
Qu’ils s’agissent de figures historiques ou de chamanes de toutes sortes, les histoires ne manquent pas. Mais ne s’agit-il que de légendes ?









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