lundi 16 décembre 2019

LES "SPÉCIALISTES" de l'intox PRIS EN DÉFAUT DE SÉRIEUX

VOILA une abrutie de journaliste: CAROLINE TOURBE de France INTER (qui à du mal à lire son papier c..) et la chercheuse Isabelle Dajoz, chercheuse en écologie à l’université Diderot qui n'a surement pas vu une abeille de près depuis sa naissance ont trouvé une info pourrie à relayer.
LES "SPÉCIALISTES" de l'intox PRIS EN DÉFAUT DE SÉRIEUX
Thèse, antithèse, synthèse.
C'est la base de tout raisonnement lorsqu'on veut explorer un dossier Visiblement dans cette émission tout est à charge.
Voilà donc l'Antithèse pour les amis des abeilles. Chacun se fera une opinion avec TOUS les éléments du dossier.
Contrairement à ce qu’en entend, la densité d’abeilles domestiques ne vient pas concurrencer les abeilles sauvages, osmies et bourdons urbains pour plusieurs raisons
• Les longueurs des trompes des hyménoptères sont toutes différentes. On peut ajouter les mouches et les papillons dans les insectes pollinisateurs …
Toutes ses espèces sont complémentaires quel que soit l’écosystème (Ville ou campagne).
Soient, ils ne butinent pas les mêmes fleurs
Soient, ils attendent qu’une autre espèce ait fait une incision à la base de la fleur lorsque leur trompe est trop petite.
Il y a, dans ce cas, une hiérarchie de passage dans la récupération du nectar.
Voir une compétition entre espèces pour l'obtention des ressources est de l'anthropomorphisme économique qui ne correspond en rien à la réalité. Si compétition il y a, c'est essentiellement entre colonies de la même espèce.
• La courbe des abeilles domestiques et sauvages encore en vie, diminue d’année en année, alors que la courbe des ressources en ville augmente.
Cette augmentation des ressources urbaines s’opère grâce aux bars à abeille sur les balcons, grâce à la végétalisation des milieux urbains, grâce à la gestion des parcs et ronds-points par les jardiniers municipaux …. En résumé, les courbes ne sont pas prêtent de se croiser tout de suite car pour l'instant, elles tendent à s’éloigner l’une de l’autre.Le danger de paupérisation des ressources n'existe que dans le fantasme d'un spécialiste qui n'a pas bien étudié son dossier.
• Si les ruches se retrouvent dans les centres-villes, c’est parce que les sièges sociaux, les mairies ou autres musées y sont…mais pas uniquement
Si le taux de mortalité en ville était prohibitif, aucun apiculteur ne garderait des abeilles en milieu urbain
Il se trouve que le taux de mortalité des abeilles domestiques (urbaines et rurales) est de 30% en moyenne sur le territoire national.
Ce taux de mortalité descend en moyenne à moins de 10%, en milieu urbain
Il atteint moins de 5% en milieu péri-urbain.
Le résultat des études montre que ce nombre atteint le seuil le plus bas lorsque le ratio entre les surfaces construites et les surfaces perméables (espaces verts, etc.) est de 50% (zones péri-urbaines)
D’ailleurs, il est à noter que beaucoup d’animaux « des clamps » ont trouvé refuge dans les villes sans qu’aucun humain ne les ait aidé
• Berlin, l’abondance d’espaces verts a fait passer la population de sangliers de 5000 à 10 000 spécimens en seulement cinq ans…
• Lyon, où il arrive aux habitants de croiser dans les rues de la ville un chevreuil ou une fouine
• Paris, porte Maillot, sur les talus du périphérique extérieur, des dizaines de terriers abritent des familles entières de lapins que rien ni personne ne semble troubler.
• Paris, ligne 3 ou 9 du Métro, des grillons ont élus domicile où ils résonnent dans les soubassements du métro parisien.
• Les hérissons ont délaissé les bois pour venir s’installer ville ou ils sont moins écrasés paradoxalement
• Les faucons pèlerins nichent sur les tours d’habitations ou les clochers des cathédrales
• Les abeilles sauvages, les bourdons et papillons butinent dans les parcs et ronds-points
• …etc
La bonne question, c'est pourquoi cette migration naturelle?
En France, l’espace urbain s’étend au rythme moyen d’un département tous les sept ans.
L’exode de la faune sauvage vers les villes est peut-être la conséquence du grignotage de la campagne par la ville, qui bouleverse les écosystèmes mais ce n’est certainement pas la seule explication.
Le retour de la vie sauvage en ville est plutôt un indicateur fiable de la bonne santé des écosystèmes urbains
Les principales raisons sont les suivantes :
• Les municipalités développent les espaces verts et la végétalisation des espaces bétonnés est une demande des citadins (abris bus Amsterdam)
• La gestion des parcs et ronds-points qui regorgent dorénavant de plantes mellifères et pollinifères
• Pas ou très peu de pesticides en ville.
• La variété de fleurs et d’espèces végétales est plus importante en ville qu’en zone rurale où sévit la monoculture.
• Un paysage en 3 dimensions très marqués, entre les égouts sous terrains et le toit des bâtiments de plusieurs étages
• Un environnement moins agressif. Pas de chasse et moins de prédateurs
• Il fait un peu plus chaud en ville : 1 ou 2 degrés de plus.
Je m’arrête là bien qu'il y ait encore beaucoup d'arguments en faveur de l'apiculture urbaine
Se rappeler qu'il y avait dans chaque ville de France des centaines de ruches avant l'invention du raffinage de la betterave peut être aussi versé au dossier (700 ruches à Paris sous Napoléon III)
Si beaucoup d'entreprises souhaitent associer les valeurs de respect de l'environnement à leur image via des parrainages avec des apiculteurs, c'est qu'elles en tirent une valeur ajoutée. Comme elles tirent une valeur ajoutée du sponsoring sportif ou du mécénat culturel.
Le prix est proportionnel aux valeurs que l'on défend. Neymar vaut-il 220 millions d'euros? Faut demander aux sponsors
Mes amis apiculteurs qui ne l'intègrent pas, n'ont simplement pas compris la richesse immatérielle et matérielle qu'ils ont entre leurs mains mais ça viendra...
Parrainer une ruche, c'est participer à la remonétisation du vivant
C'est indispensable, si nous voulons qu'un jour, une forêt de châtaigniers bicentenaires rivalise en retour sur investissement avec un parking en béton. Si nous voulons qu'un jour, la valeur d'un essaim d'abeilles puisse concurrencer le rendement à l'hectare d'un champs de colza.
Ce qui est rare est précieux. Ce qui est précieux est cher (Principe de l'offre et la demande)
Les champs de Colza ou les parkings en Béton ne sont pas en voie d'extinction. les abeilles, si.

chronique-INTOX-de-caroline-tourbe cliquez sur le lien pour écouter l'intox


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