Une loi simple: une abeille locale unique pour un modèle
apicole adapté.
L´écosystème ordonne le modèle apicole adapté à la
sous-espèce locale (90 millions d’années d’évolution).
C´est le biotope de l´abeille qui décide des techniques
apicoles pouvant être appliquées.
Ces techniques sont déterminées à partir d´études sur la
biométrie, la taille des cellules, la dimension des ruches, les biorythmes, la
régulation de la thermie, la chronobiologie de l´environnement…
Or en ne respectant plus les besoins biologiques des sous-espèces,
l´apiculture dite conventionnelle impose aux apiculteurs des pratiques
contraires à la vie de la colonie et de l’abeille.
Ces pratiques
dénaturent l´essence des produits de la ruche et participent à la mortalité des
colonies par :
Une augmentation du stress des abeilles (sous-insémination,
sur-récolte, nourrissement, cheptel trop important sur une zone de butinage…).
Une fragilisation du système immunitaire de l’abeille et la
contraction de maladies (dimensions des ruches, mixité des « sous-espèces »
inadaptée…).
Des traitements de synthèse, des matériaux non appropriés
mais aussi par la rémanence des molécules chimiques imposées.
Pourquoi est-il fondamental d´opérer selon les lois de la
nature ?
Tout projet en apiculture qui greffe un modèle et des
pratiques apicoles exogènes à l’écosystème est à terme voué à l’échec. Il
interfèrera sur les abeilles et la flore locales et aura des conséquences
négatives sur les deux.
Les colonies sont extrêmement liées à leur biotope, elles en
tirent leur substance et permettent à celui-ci sa pérennité.
Les experts de l´AEAV sont toujours partis de l´étude du
biotope de l´abeille pour ensuite mettre en place le modèle apicole
correspondant aux spécificités de la sous-espèce.
Depuis 1980, les experts de l´AEAV ont étudié et travaillé
avec les sous-espèces suivantes :
L´abeille scutellata au Rwanda.
L´abeille adansonii au Burkina Faso et au Cameroun.
L´abeille melipona beecheii à Cuba et au Mexique.
Les différents écotypes des sous-espèces locales européennes.
PROTOCOLE APICULTURE VIVANTE
L’AEAV prône une apiculture « vivante » respectant au plus
près l’insecte, la colonie, son biotope et son écosystème.
La spécificité de l´AEAV est de proposer un protocole
assurant la mise en place d’une méthode complète qui permet un enseignement
simple et clair de l’apiculture.
Le cœur de ce
protocole :
Travailler exclusivement avec les sous-espèces d’abeilles
locales propres à chaque écosystème: refus total d´importer des sous-espèces
d’autres pays ou même d’insémination artificielle, véritable viol de la reine.
Appliquer des techniques apicoles conformes à la biologie
des sous-espèces locales: utilisation de ruches proportionnées à la taille de
la sous-espèce, au développement de l’essaim puis de la colonie.
Ces éléments sont les principes fondamentaux d’une
apiculture vivante mais d´autres principes sont à respecter.
Tenir compte du potentiel utile de butinage (PUB) pour ne
pas saturer l’espace d’abeilles qui pourraient se retrouver en trop grand
nombre.
Laisser des réserves en suffisance pour ne pas mettre en
souffrance l’abeille durant les périodes de disettes.
Ne pas pratiquer la transhumance sauf sur de courtes
distances pour déplacer des colonies et les répartir au mieux.
Le respect du rythme biologique des abeilles tout au long du
cycle annuel.
La non-introduction de cires étrangères à l´exploitation.
Le protocole d´apiculture vivante s´ajoute aux grands
principes de l´apiculture biologique et au respect de son cahier des charges
dont les éléments fondamentaux sont :
Le contrôle de la qualité des zones de butinage.
Le nourrissement exclusif au miel.
L´utilisation de matériaux naturels et de produits
biologiques lors de l´ensemble des étapes (construction et protection des
ruches, extraction, conditionnement, stockage du miel).
Une prophylaxie et des soins vétérinaires conformes à la
certification biologique.
Le respect des normes de qualité relatives aux produits de
la ruche et en particulier leur température de traitement.
Le respect de ce protocole assure une qualité optimale des
produits de la ruchetant sur le plan organoleptique (conservation des huiles
essentielles) que sur celui de la composition chimique mais aussi dans le
respect des énergies d´harmonie que les abeilles insufflent à leur
production.Des produits de la ruche de qualité sont le premier corollaire à une
bonne santé et à un bien-être général des abeilles.
L’apiculture vivante tire son enseignement du passé mais
elle est résolument moderne et tournée vers un avenir conscient des valeurs de
chaque maillon de la vie et en particulier de ce que représente les abeilles.
L’harmonie avec la nature n’est pas au détriment du financier.
Pourquoi l’apiculture vivante est rentable malgré une
différence significative de récolte (1/3 de moins par an en moyenne sur dix
ans)?
En voici les
différents points:
Le prix de vente du miel au kilo.
Le temps consacré à une ruche.
L´absence de nourrissement.
L’absence du coût des transhumances.
L’absence d’investissement de mielleries.
Le différentiel du coût d’exploitation.
Le différentiel des heures de travail par kilo de miel
récolté sans parler de la qualité de la relation à l’abeille qui n’a pas de
prix.
La diminution des pertes de colonies.
La diminution pour ne pas dire l’absence de traitements
chimiques même ceux obligatoires.
Tous ces paramètres mis bout à bout montrent qu’au-delà de
l’harmonie qu’elle engendre,
l’apiculture vivante n’est pas, comme certains voudraient la confiner,
une apiculture de rêveur mais tout au contraire une apiculture rentable.
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