samedi 1 février 2020

LA BIODIVERSITÉ EN APICULTURE & PROTOCOLE APICULTURE VIVANTE





Une loi simple: une abeille locale unique pour un modèle apicole adapté.
L´écosystème ordonne le modèle apicole adapté à la sous-espèce locale (90 millions d’années d’évolution).
C´est le biotope de l´abeille qui décide des techniques apicoles pouvant être appliquées.

Ces techniques sont déterminées à partir d´études sur la biométrie, la taille des cellules, la dimension des ruches, les biorythmes, la régulation de la thermie, la chronobiologie de l´environnement…

Or en ne respectant plus les besoins biologiques des sous-espèces, l´apiculture dite conventionnelle impose aux apiculteurs des pratiques contraires à la vie de la colonie et de l’abeille.


Ces pratiques dénaturent l´essence des produits de la ruche et participent à la mortalité des colonies par :

Une augmentation du stress des abeilles (sous-insémination, sur-récolte, nourrissement, cheptel trop important sur une zone de butinage…).
Une fragilisation du système immunitaire de l’abeille et la contraction de maladies (dimensions des ruches, mixité des « sous-espèces » inadaptée…).
Des traitements de synthèse, des matériaux non appropriés mais aussi par la rémanence des molécules chimiques imposées.
Pourquoi est-il fondamental d´opérer selon les lois de la nature ?
Tout projet en apiculture qui greffe un modèle et des pratiques apicoles exogènes à l’écosystème est à terme voué à l’échec. Il interfèrera sur les abeilles et la flore locales et aura des conséquences négatives sur les deux.

Les colonies sont extrêmement liées à leur biotope, elles en tirent leur substance et permettent à celui-ci sa pérennité.


Les experts de l´AEAV sont toujours partis de l´étude du biotope de l´abeille pour ensuite mettre en place le modèle apicole correspondant aux spécificités de la sous-espèce.

Depuis 1980, les experts de l´AEAV ont étudié et travaillé avec les sous-espèces suivantes :
L´abeille scutellata au Rwanda.
L´abeille adansonii au Burkina Faso et au Cameroun.
L´abeille melipona beecheii à Cuba et au Mexique.
Les différents écotypes des sous-espèces locales européennes.


PROTOCOLE APICULTURE VIVANTE
L’AEAV prône une apiculture « vivante » respectant au plus près l’insecte, la colonie, son biotope et son écosystème.
La spécificité de l´AEAV est de proposer un protocole assurant la mise en place d’une méthode complète qui permet un enseignement simple et clair de l’apiculture.

Le cœur de ce protocole :

Travailler exclusivement avec les sous-espèces d’abeilles locales propres à chaque écosystème: refus total d´importer des sous-espèces d’autres pays ou même d’insémination artificielle, véritable viol de la reine.
Appliquer des techniques apicoles conformes à la biologie des sous-espèces locales: utilisation de ruches proportionnées à la taille de la sous-espèce, au développement de l’essaim puis de la colonie.
Ces éléments sont les principes fondamentaux d’une apiculture vivante mais d´autres principes sont à respecter.

Tenir compte du potentiel utile de butinage (PUB) pour ne pas saturer l’espace d’abeilles qui pourraient se retrouver en trop grand nombre.
Laisser des réserves en suffisance pour ne pas mettre en souffrance l’abeille durant les périodes de disettes.
Ne pas pratiquer la transhumance sauf sur de courtes distances pour déplacer des colonies et les répartir au mieux.
Le respect du rythme biologique des abeilles tout au long du cycle annuel.
La non-introduction de cires étrangères à l´exploitation.
Le protocole d´apiculture vivante s´ajoute aux grands principes de l´apiculture biologique et au respect de son cahier des charges dont les éléments fondamentaux sont :

Le contrôle de la qualité des zones de butinage.
Le nourrissement exclusif au miel.
L´utilisation de matériaux naturels et de produits biologiques lors de l´ensemble des étapes (construction et protection des ruches, extraction, conditionnement, stockage du miel).
Une prophylaxie et des soins vétérinaires conformes à la certification biologique.
Le respect des normes de qualité relatives aux produits de la ruche et en particulier leur température de traitement.
Le respect de ce protocole assure une qualité optimale des produits de la ruchetant sur le plan organoleptique (conservation des huiles essentielles) que sur celui de la composition chimique mais aussi dans le respect des énergies d´harmonie que les abeilles insufflent à leur production.Des produits de la ruche de qualité sont le premier corollaire à une bonne santé et à un bien-être général des abeilles.

L’apiculture vivante tire son enseignement du passé mais elle est résolument moderne et tournée vers un avenir conscient des valeurs de chaque maillon de la vie et en particulier de ce que représente les abeilles. L’harmonie avec la nature n’est pas au détriment du financier.

Pourquoi l’apiculture vivante est rentable malgré une différence significative de récolte (1/3 de moins par an en moyenne sur dix ans)?

En voici les différents points:

Le prix de vente du miel au kilo.
Le temps consacré à une ruche.
L´absence de nourrissement.
L’absence du coût des transhumances.
L’absence d’investissement de mielleries.
Le différentiel du coût d’exploitation.
Le différentiel des heures de travail par kilo de miel récolté sans parler de la qualité de la relation à l’abeille qui n’a pas de prix.
La diminution des pertes de colonies.
La diminution pour ne pas dire l’absence de traitements chimiques même ceux obligatoires.
Tous ces paramètres mis bout à bout montrent qu’au-delà de l’harmonie qu’elle engendre,  l’apiculture vivante n’est pas, comme certains voudraient la confiner, une apiculture de rêveur mais tout au contraire une apiculture rentable.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire