mercredi 1 janvier 2020

Traitement anti-varroas hivernal à l’acide oxalique


Des rumeurs sur une moindre efficacité des inserts Apivar circulent depuis longtemps ; un courriel du GDSA il y a quelques semaines dans ce sens a appelé à la vigilance ; des affaiblissements anormaux de colonies à cette période et des pertes complètes (couvain abandonné, poignée d’abeilles, voire plus du tout) ont  été constatés et nous ont été rapportés.Samedi dernier en fin de matinée une petite équipe est allée au rucher-école pour peser les ruches et nourrir en conséquence. Quelques ruches mortes ont été trouvées ; une visite rapide mais complète a été faite alors. Ce que nous avons trouvé confirme tout à fait cela : la varroase fait des ravages en dépit d’un traitement aux inserts Apivar dans le strict respect du protocole.
Nous vous invitons donc à surveiller activement vos colonies et à ne pas négliger le traitement à l’acide oxalique hors couvain, voire à l’anticiper si nécessaire.L’acide oxalique a fait la preuve de son efficacité et à l’avenir il faudra sans doute le privilégier, d’autant plus que sa mise en oeuvre est facile et qu’il est d’un coût raisonnable. Autre avantage, il est compatible avec les pratiques biologiques.


Le traitement hivernal à l’acide oxalique n’a d’intérêt  que s’il est effectué alors que les colonies sont exemptes de couvain.

De plus la technique ne doit être appliquée que lorsque les températures diurnes ne sont pas trop basses( 6 à 8° mini) et que, surtout, les températures nocturnes sont douces (sup 0°). Ceci afin que les abeilles soient assez grappées mais puissent néanmoins se remettre facilement du traumatisme.
La technique consiste à appliquer sur les abeilles grappées un sirop 50/50 additionné d’A O (40g par litre de sirop) à l’aide d’une grosse seringue ou d’un pistolet doseur.

Il est impératif que le sirop soit maintenu à une température de 35° (bain marie ou bouteille thermos).

L’A O doit être pesé précisément et la solution préparée peu de temps avant le traitement.
Il s’agit d’un acide organique que l’on trouve dans l’oseille ou dans la rhubarbe et qui ne laisse pas de résidus.

40 grammes d’A O par litre de sirop semble être le dosage adapté à notre région.

Avant toute manipulation un léger enfumage est nécessaire avant d’ouvrir les ruches.

Il faut toutefois éviter de trop déranger la grappe en étant  prompt et doux dans la manipulation.

Un enfumage léger sur le dessus des cadres n’est répété qu’en cas de besoin.
La solution est dégoûttée sur les abeilles à raison de 5 ml par inter cadre occupé.

Si la grappe est petite ou sur la périphérie de celle-ci la dose peut-être minimisée.

L’usage de gants n’est pas nécessaire car le sirop est peu  en contact avec la peau et à cette dilution il est peu agressif.
Par contre il faut  absolument éviter tout contact avec les yeux (rincer abondamment).

Après le traitement les abeilles ne rentrent pas entre les cadres. Il est inutile d’insister avec l’enfumoir car cela dégrappe trop la colonies. Il faut replacer délicatement le couvre cadre.

Lors du traitement on en profite pour repérer sans ouvrir les éventuels problèmes (colonies orphelines, colonies mortes, colonies très faibles, colonies légères …) Ici une ruche vide d’abeille.

Le traitement à l’Acide Oxalique qu’il soit hivernal par dégouttement ou estival par pulvérisation ne doit être appliqué qu’une seule fois chaque année afin de préserver la reine.

Photos Jean-Marie KAWA, commentaires Marc FOUGEROUSE




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